Nicolas Floc’h
Né en 1970 (FR).
Vit et travaille à Paris.
Les installations, photographies, films, sculptures ou encore performances de Nicolas Floc’h questionnent une époque de transition où les flux, la disparition et la régénération tiennent une place essentielle. Depuis une dizaine d’années, un travail centré sur la représentation des habitats et du milieu sous-marin donne lieu à une production photographique documentaire liée aux changements globaux et à la définition de la notion de paysage sous-marin : des photographies en noir et blanc (prise de vue en lumière naturelle et tirage au carbone) autour de paysages dénués d’exotisme et non anthropocentrés. Et les couleurs de l’eau, photographies rejouant le monochrome en peinture tout en témoignant de la santé des océans, des cycles biogéochimiques à l’heure de l’anthropocène.
À partir de projets au long cours, nourris d’expériences, de recherches scientifiques et de rencontres, naissent des œuvres ouvertes, ancrées dans le réel, où les processus évolutifs tiennent la première place.
Le travail de Nicolas Floc’h a fait l’objet de nombreuses expositions personnelles en France et à l’international : au NOMA (Nouvelle-Orléans) en 2025 ; aux Rencontres d’Arles et au MAAT (Lisbonne) en 2024 ; au FRAC Grand Large (Dunkerque) en 2022 ; au FRAC Sud, à la Fondation Carmignac et à la Villa Noailles en 2020, dans le cadre d’une triple exposition personnelle organisée pour Manifesta 13 ; à la Fondation Thalie (Bruxelles) en 2021 ; ou encore au MAC VAL (Vitry-sur-Seine) en 2006 et en 2015.
Ses œuvres ont également été présentées dans de nombreuses institutions de premier plan, parmi lesquelles le Centre Pompidou, le Palais de Tokyo (Paris), la Fondation Ricard (Paris), le SMAK (Gand), Matucana 100 (Santiago, Chili), le Forum – Fondation d’entreprise Hermès (Tokyo), la 10ème Biennale Photo de Daegu (Corée), la Biennale de Chengdu (Chine), les Biennales de Ventosul et de Mercosul (Brésil) ou encore la Triennale de Setouchi (Japon).
Nicolas Floc’h est lauréat de la commande photographique nationale Flux, une société en mouvement (2018) et de la commande publique artistique Invisible (2019), réalisée en collaboration avec le Parc national des Calanques et la Fondation Camargo. Il mène également depuis plusieurs années un vaste projet au long cours autour de la couleur de l’eau, qui le conduit à travers mers, océans et fleuves du monde. Ce projet se poursuit notamment aux États-Unis en 2022, lors de sa résidence à la Villa Albertine, tout juste inaugurée. En 2025, il devient le premier artiste accueilli en résidence sur la Tara Polar Station de la Fondation Tara Océan en Arctique, ainsi que sur le navire l’Alfred Merlin avec le Drassm en Corse, en partenariat avec le ministère de la Culture.
Plusieurs monographies ont été consacrées à son travail : Glaz, publiée à l’occasion de l’exposition éponyme au FRAC Bretagne (2018) ; Invisible (2020) ; Deep Sea (2020, avec un texte de Michel Poivert, suite à une expédition de l’Ifremer dans les très grandes profondeurs) ; Invisible Parallèles (2022) ; Initium Maris (2023) ; La couleur de l’eau – Tage (2024)… Il prépare actuellement plusieurs ouvrages à paraître autour du Mississippi, des bassins versants de fleuves européens, des paysages sous-marins des côtes françaises, et du projet La couleur de l’eau.
Ses œuvres sont présentes dans de nombreuses collections publiques, dont celles du CNAP, du MAC VAL, du Fonds d’art contemporain – Paris Collections, du FRAC Bretagne, du FRAC Sud, du FRAC Champagne-Ardenne, du FRAC Lorraine, du FRAC Grand Large – Hauts-de-France, ainsi que du MALI (Lima, Pérou).